Pour publication immédiate : Le mardi 17 décembre 2024
TORONTO ON – Le rapport du Bureau de la responsabilité financière (BRF) publié aujourd’hui, portant sur le piètre état des écoles trace un portrait peu reluisant de la négligence et du sous-financement des écoles de l’Ontario. Le rapport prévoit qu’au cours des 10 prochaines années, il en coûtera 21,7 milliards $ pour s’occuper du retard dans les réparations des écoles et garder les écoles en bon état. Présentement, les écoles sont aux prises avec une infrastructure en ruine et des installations désuètes et non sécuritaires, faisant en sorte qu’il est de plus en plus difficile pour les élèves d’apprendre et pour le personnel de travailler en sécurité.
« L’échec du gouvernement Ford de s’occuper du retard dans les réparations des écoles est affreux », a dit la présidente de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (OSSTF/FEESO), Karen Littlewood. « Les élèves essaient d’apprendre dans des milieux où les plafonds fuient et les installations tombent en ruine. Le personnel en éducation, déjà surchargé et épuisé, fait maintenant face au stress additionnel occasionné par des conditions de travail dangereuses et précaires. Cela ne fait rien pour favoriser l’éducation, les occasions ou les communautés. »
Le Toronto District School Board a la plus grande part d’écoles en mauvais état, affichant un taux de plus de 84 pour cent des écoles évaluées comme n’étant pas en bon état. Le Thames Valley District School Board s’est classé à la deuxième pire place, affichant un taux de 45 pour dent des bâtiments d’école comme n’étant pas en bon état. À Toronto seulement, on estime à 6,8 milliards $ la somme requise sur 10 ans pour s’occuper du retard dans les réparations et maintenir les écoles en bon état.
En plus du retard flagrant dans les réparations des écoles, de nombreux conseils scolaires sont aux prises avec des classes entassées. Presque 70 pour cent des écoles du Durham District School Board sont remplies à surcapacité. Dans le Thames Valley District School Board, plus de 40 pour cent des écoles sont remplies à surcapacité. Cependant, chaque conseil scolaire a été touché par le sous-financement de diverses façons. Partout en Ontario, on estime à 112 000 le nombre d’élèves qui n’ont pas un espace d’apprentissage approprié, comme des salles de classe entassées ou des classes qui sont offertes dans des locaux temporaires qui ne sont pas conçus pour un usage en permanence.
« Ce rapport confirme ce que nous affirmons depuis longtemps : le gouvernement Ford manque à son devoir face à nos écoles, à nos enfants et à notre avenir », a déclaré Karen Littlewood. « Il a tenté de dissimuler ces immenses échecs, en s’abstenant délibérément de dévoiler ces données aux familles. Enfin, aujourd’hui, la vérité est dévoilée, mais nous n’aurions pas dû être tenus d’attendre si longtemps. Nous devrions avoir un ministère de l’Éducation qui accorde la priorité à la transparence plutôt que de délibérément dissimuler la vérité des élèves et du personnel. »
Le BRF estime qu’étant donné les niveaux actuels de sous-financement par le gouvernement Ford, le pourcentage des bâtiments scolaires qui ne sont pas en bon état doublera au cours des 10 prochaines années, passant de 38 pour cent à presque 75 pour cent d’ici l’année scolaire 2033-2034.
« Chaque jour que le gouvernement ajoute au retard, la situation s'aggrave. À de nombreuses occasions, j’ai fait des présentations au gouvernement sur cette question, tout comme l’ont fait mes collègues d’autres syndicats en éducation », a ajouté Karen Littlewood. « À maintes reprises, nous avons fait appel au gouvernement Ford pour qu’il libère un financement pour s’occuper du retard dans les réparations des écoles, qui se chiffrent à des milliards de dollars, et de remédier à l’entassement dans les écoles publiques de l’Ontario. Chaque fois, nos préoccupations ont été rejetées sans explication. »
OSSTF/FEESO continuera de faire pression pour obtenir un financement adéquat de l’éducation publique, y compris une solution pour s’occuper du retard en matière de réparation des écoles, qui se chiffre à des milliards de dollars. Nous demandons à tous d’écrire directement à leur député(e) provincial, au ministre de l’Éducation, et au premier ministre Ford pour leur demander d’accorder la priorité au financement de l’éducation publique dans le prochain budget.
Karen Littlewood a terminé en disant, « leurs affirmations des plus trompeuses d’investissements « historiques » en éducation sont indéniablement fausses. Cependant, il est temps de se résigner à faire des investissements légitimes dans le système d’éducation public en Ontario. Nos élèves ne méritent pas moins. »
OSSTF/FEESO, créé en 1919, représente plus 60 000 membres de partout en Ontario. Ils comprennent le personnel enseignant des écoles secondaires de l’Ontario, le personnel enseignant suppléant, les aides-enseignants, les éducateurs et éducatrices, le personnel enseignant à l’éducation permanente et les instructeurs, les éducateurs et éducatrices de la petite enfance, les psychologues, les secrétaires, les orthophonistes, les travailleurs et travailleuses sociaux, le personnel de conciergerie, le personnel de soutien des universités ainsi que plusieurs autres membres du personnel du domaine de l’éducation.