Qui sommes-nous? Fiche d'information sur OSSTF/FEESO
Il a fallu une année complète avant que quelqu’un ose publier un communiqué de presse pour annoncer que la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario avait été créée par un petit groupe de directeurs d’école et d’enseignants, le 30 décembre 1919.
Dans ces années-là, un enseignant pouvait être congédié pour n’importe quelle raison, mais surtout pour adhérer à un syndicat. Un directeur d’école de la vallée de l’Outaouais qui n’avait même pas assisté à la réunion de fondation à Toronto, a été congédié par son conseil parce qu’il avait encouragé son personnel à signer les cartes.
Aujourd’hui, OSSTF/FEESO est reconnu comme l’un des défenseurs les plus énergiques du personnel enseignant et des autres travailleuses et travailleurs en éducation en faisant preuve de leadership dans le domaine de la négociation collective, de la recherche en éducation, de l’action politique et, avant tout, dans la protection d’une éducation publique de qualité.
Ce premier communiqué de presse d’OSSTF/FEESO, émis à la fin de 1920, a donné le ton à la préparation subséquente de la Fédération pour défendre les enjeux sociaux. Avec Jesse Muir à sa tête, enseignante d’Ottawa et vigoureuse championne des droits de la femme, la première réunion annuelle d’OSSTF/FEESO a adopté des résolutions demandant un salaire égal pour les enseignantes et les enseignants ayant les mêmes qualifications.
Les femmes membres d’OSSTF/FEESO ont toujours occupé une place remarquable au sein de la Fédération au cours des décennies. Au faîte de la dépression, Aileen Noonan, enseignante à Windsor et présidente d’OSSTF/FEESO en 1934, a aidé à mettre sur pied un comité de recherche afin de suggérer des moyens d’améliorer ce qui est offert en salle de classe.
C’est en octobre 1930 qu’OSSTF/FEESO a lancé sa première Semaine de l’éducation en Ontario. C’était une première tentative pour sensibiliser le public au rôle important que joue l’éducation. Elle continue d’être célébrée chaque année par nos membres et tous les travailleurs et travailleuses en éducation à travers la province.
OSSTF/FEESO est maintenant le chef de file reconnu dans le domaine de la recherche en éducation parmi les groupes en enseignement en Amérique du Nord. Au milieu des années 1970, la Fédération a dépensé un quart de million de dollars pour préparer un rapport sur l’éducation secondaire publique en Ontario intitulé « At What Cost? » qui a entraîné la remise en vigueur des matières de base obligatoires, y compris l’anglais et l’histoire.
L’enquête la plus complète sur l’histoire de l’éducation secondaire en Ontario a été entreprise sur une période de sept ans par l’Université Queen’s en collaboration avec le Comité des services éducatifs d’OSSTF/FEESO, qui a abouti à la publication de The Good School, utilisée maintenant par de nombreux éducateurs et le personnel des écoles pour améliorer leurs programmes scolaires locaux. L’étude d’OSSTF/FEESO, The Numbers Game, a été la première analyse complète de l’évaluation des élèves en Ontario.
En 2004, OSSTF/FEESO a parrainé une étude qui a duré 15 mois intitulée From Applied to Applause, menée par Fabrizio Antonelli, chercheur à l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, Université de Toronto, en collaboration avec un groupe de chercheurs de l’Université Western Ontario et de l’Université York. L’étude, qui formulait plusieurs recommandations, portait sur l’amélioration de la réussite des élèves dans les cours de niveau appliqué.
L’intimidation en milieu de travail est une grande préoccupation dans le monde de l’enseignement. OSSTF/FEESO, avec l’Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglo-ontariens et la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, a commandé à James Matsui de Lang Research, de mener un sondage dans les écoles élémentaires et secondaires de l’Ontario. Les conclusions de l’étude intitulée Intimidation en milieu de travail ont été publiées en 2005. L’étape 1 décrivait l’impact de l’intimidation du personnel enseignant et des travailleuses et travailleurs en éducation de l’Ontario par les élèves. Elle avait pour objectif de mieux comprendre la nature de l’intimidation, ses signes avant-coureurs, son évolution et ce qu’on peut faire pour l’empêcher alors que l’étape 2 décrivait l’impact de l’intimidation par les parents ou les tuteurs, l’administration scolaire et leurs propres collègues.
Aujourd’hui, les études montrent un lien direct entre l’intimidation, les comportements antisociaux et agressifs et la consommation de la violence dans les médias par les enfants et les adolescents. Dans le cadre de la Coalition sur la violence dans les médias, composée de conseillers scolaires, de groupes de parents, d’organismes de directions d’école et d’élèves des écoles financées à même les deniers publics, de la Police provinciale de l’Ontario et des autres travailleuses et travailleurs en éducation, OSSTF/FEESO et la Coalition ont entrepris l’élaboration de nouvelles ressources d’initiation aux médias pour les élèves de la maternelle à la 12e année. La Coalition a produit simultanément une liste de conseils utiles à l’intention des parents intitulée Media Violence: What Can Parents Do.
En tant que chef de file dans le domaine de la négociation collective, ayant été les premiers à progresser avec les congés de maternité, OSSTF/FEESO a attiré les autres travailleuses et travailleurs en éducation au sein de ses membres qui comprennent maintenant les psychologues scolaires, les techniciennes et techniciens en audiovisuel, les aides à l’enseignement, les orthophonistes, les surveillantes et surveillants de cafétéria, le personnel de bureau et commis de conseil scolaire, le personnel de conciergerie, les travailleuses et travailleurs sociaux, les secrétaires d’école, les superviseurs de la paie, les psychométriciennes et psychométriciens et le personnel de soutien des universités. Durant l’année 2008-2009, sous l’égide des tables provinciales de discussion, les négociateurs d’OSSTF/FEESO ont conclu 132 conventions collectives pour le personnel enseignant et le personnel de soutien à travers la province sans avoir recours à aucun moyen de pression ni d’interruption de travail.
La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario peut mettre l’accent sur 90 années de progrès depuis sa création en 1919. La Fédération est engagée à servir ses membres et l’éducation publique en Ontario d’une manière aussi impressionnante qu’elle l’a fait dans le passé.