Toronto - Le 27 novembre 2020 — Hier, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) a divulgué les résultats d’un sondage sur la santé mentale mené à la mi-octobre. Le sondage posait un certain nombre de questions aux éducatrices et éducateurs concernant leur santé et bien-être personnels, ainsi que leurs préoccupations au sujet des protocoles sur la sécurité dans les écoles. Plus de 1 400 membres de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (OSSTF/FEESO) ont participé au sondage et leurs résultats sont indiqués ci-dessous.
La FEO a signalé les constatations suivantes au sujet des éducatrices et des éducateurs en général :
- 46 % des éducatrices et des éducateurs se sentent très stressés, s’adaptent difficilement et se sentent de plus en plus malheureux.
- Il devient de plus en plus difficile pour le personnel enseignant de maintenir un niveau quotidien de santé physique de base.
- De nombreux niveaux de soutien sont requis – à l’école, de la part des conseils scolaires et du ministère de l’Éducation, afin d’écouter, de reconnaître et de répondre aux enjeux réels auxquels font face le personnel enseignant, les travailleuses et travailleurs en éducation et leurs élèves en cette période de pandémie.
Il y a eu des réponses similaires de la part de membres d’OSSTF/FEESO au même sondage, y compris :
- 71 % ont indiqué que les détours incessants dans leur milieu de travail étaient très ou gravement frustrants.
- 62 % ont indiqué que le fait de devoir maintenir une attitude positive et énergique pendant la période de l’enseignement avait un impact important ou grave sur leur santé émotionnelle.
- 58 % ont indiqué que la gestion du comportement des élèves et le fait de devoir jongler de multiples responsabilités avaient un impact important ou grave sur leur santé émotionnelle.
- 78 % ont indiqué qu’il est devenu très ou gravement difficile ou épuisant de répondre à leurs attentes personnelles et professionnelles.
- 83 % ont indiqué que le temps qu’ils passent devant un ordinateur ou un appareil numérique est devenu très ou gravement difficile ou épuisant.
- 41 % ont indiqué qu’ils s’adaptent à peine ou ne s’adaptent pas du tout au stress quotidien de l’enseignement.
- 76 % ont indiqué qu’ils ne se sentent aucunement appuyés par le ministère de l’Éducation et 70 % ont indiqué qu’ils se sentent à peine ou pas soutenus du tout par leur conseil scolaire.
De plus, les participantes et participants d’OSSTF/FEESO au sondage ont classé la charge de travail/ l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et le stress/l’anxiété/la dépression comme étant les deux plus importantes préoccupations en ce qui concerne leur santé mentale personnelle.
« Ces résultats de sondage offrent une preuve plus que suffisante que le plan de Doug Ford et de Stephen Lecce concernant l’éducation financée à même les deniers publics pendant la pandémie de la COVID-19 ne répond pas aux besoins des éducatrices et éducateurs de première ligne », a déclaré Harvey Bischof, président d’OSSTF/FEESO.
« Le personnel enseignant et les travailleuses et travailleurs en éducation en Ontario et partout dans le pays font tout ce qu’ils peuvent pour fournir une éducation de la meilleure qualité possible, dans des circonstances difficiles. Pourtant, le gouvernement Ford refuse de reconnaître les effets de son plan mal conçu pour les écoles financées à même les deniers publics et leur entêtement à refuser de consulter les éducatrices et éducateurs de première ligne. Plutôt, ils ont demandé conseil à une firme américaine d’experts-conseils, tel qu’il est indiqué dans le plus récent rapport du vérificateur général », a poursuivi Harvey Bischof.
« Nous avons un gouvernement qui continue de se montrer méprisant à l’endroit des travailleuses et travailleurs en éducation, du personnel enseignant et du système d’éducation financé à même les deniers publics en Ontario. Il continue à laisser augmenter les effectifs de classe, augmentant ainsi les risques à la santé pour les élèves et le personnel et il présente des politiques incohérentes et des messages contradictoires en ce qui concerne les normes de sécurité dans les écoles. Nous avons constaté le même mépris pour les travailleuses et travailleurs de première ligne dans de nombreux secteurs du gouvernement Ford. Doug Ford n’a toujours pas présenté un plan cohérent et complet pour aucun de celles-ci et ceux-ci. »
En fin de compte, les travailleuses et travailleurs en éducation se sentent complètement abandonnés par leur gouvernement et leur conseil scolaire employeur, alors nous sonnons l’alarme », a conclu Harvey Bischof.
OSSTF/FEESO, créé en 1919, représente plus 60 000 membres de partout en Ontario. Ils comprennent le personnel enseignant des écoles secondaires de l’Ontario, le personnel enseignant suppléant, les aides à l’enseignement, les éducateurs et éducatrices, le personnel enseignant à l’éducation permanente et les instructeurs, les éducateurs et éducatrices de la petite enfance, les psychologues, les secrétaires, les orthophonistes, les travailleurs et travailleuses sociaux, le personnel de conciergerie, le personnel de soutien des universités ainsi que plusieurs autres membres du personnel du domaine de l’éducation.